Introduction du Chemin de Fer au Maroc
Le chemin de fer a joué un rôle important dans l’histoire du Maroc moderne. Il sert de fer de lance pour la modernisation du pays. Bien que le premier chemin de fer ait été introduit par les Espagnols en 1859, il a été démantelé quelques années plus tard. Les Sultans marocains ont également tenté de mettre en place le chemin de fer, mais sans succès. Ce n’est qu’en 1907 que les Français ont mis en place une desserte ferroviaire à Casablanca. Le premier chemin de fer a causé un conflit entre la France et les populations locales. L’inauguration a pu se faire malgré les difficultés en 1908.
La première locomotive en service au Maroc était appelée « babor labghal », signifiant « le bateau des mulets ». Ce nom fait référence à la traction non motorisée. Les mulets étaient utilisés pour le transport des marchandises et des outils de construction. Les chevaux, quant à eux, étaient utilisés pour le transport des voyageurs.
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Le développement de la traction motorisée
Cependant, le Maroc a rapidement adopté la traction motorisée, dont la locomotive a été nommée « El Machina ». Immédiatement, un coup de fouet a été instauré pour dynamiser le secteur ferroviaire au Maroc. Le rail a accompagné les faits historiques du Maroc, tels que les guerres, les guerres civiles, les émeutes, la colonisation, l’indépendance, la libération et le développement. Au lendemain de l’indépendance du Royaume, le Maroc a nationalisé et marocanisé les lignes de chemin de fer. L’Office National des Chemins de Fer a été créé en 1963 pour exploiter, gérer, organiser et développer le réseau ferroviaire marocain.
Le premier « Train à Grande Vitesse » marocain allait à 160km/h
Le défunt souverain chérifien Hassan II était très à cheval sur le rail. Il a nommé le premier train à grande vitesse « Aouita », qui était un champion marocain détenteur de plusieurs records du monde en athlétisme. Le « Aouita » était à l’époque le train le plus rapide au Maroc, avec une vitesse de 160 km/h. Le souverain avait également la volonté d’impressionner avec son train royal, un véritable trône circulant sur chemin de fer. Aujourd’hui, le train d’Hassan II est maintenu dans un entrepôt de l’ONCF et sous surveillance.
Une industrie ferroviaire a vu le jour au Maroc, malgré qu’elle soit timide, elle a su réaliser de nombreuses tâches, telles que la conception de locomotives électriques ou encore la rénovation des voitures. Cet exploit revient à la SCIF (Société Chérifienne de matériel Industriel et Ferroviaire), fondée en 1946.
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Aujourd’hui, de nombreux projets pour devenir le numéro 1 en Afrique
Aujourd’hui, le rail marocain est en émergence, avec de nombreux projets en cours pour faire briller le rail, que ce soit par le biais de la vitesse ou par la modernisation. Le projet Maroc LGV a été lancé pour mettre en place la grande vitesse, avec l’objectif d’unifier le Maroc, du Nord au Sud. La généralisation du rail est également en étude et en projet pour permettre de désenclaver et de booster le développement ainsi que les transports des régions marocaines. Le train marocain a atteint la vitesse de 320 km/h.