AccueilProjet de Loi de Finances 2024 : En examen au Parlement

Projet de Loi de Finances 2024 : En examen au Parlement

Rabat – Le projet de loi de finances pour l’année 2024 est actuellement examiné par le Parlement marocain. C’est l’occasion pour Discovery Morocco d’exposer les grands chantiers au Maroc en 2024.

La sécheresse Post-Covid met à l’épreuve l’Economie et l’Approvisionnement en Eau

Après une reprise économique dynamique suivant la pandémie de Covid-19, l’économie marocaine a été confrontée à une série de chocs majeurs qui se sont accumulés. Cela crée ainsi une conjoncture économique complexe. Parmi ces chocs, une sécheresse sévère a frappé le pays, entraînant d’importantes répercussions. Ces derniers sont sur plusieurs aspects de l’économie nationale en particulier sur le secteur agricole. Cette dernière jouant un rôle significatif dans l’activité économique globale. L’impact sur la production agricole s’est fait directement sentir, avec une diminution drastique des rendements des cultures. La disponibilité des pâturages a été réduit.

Cette situation a engendré une pression accrue sur les ressources hydriques du pays, les réserves d’eau étant intensivement sollicitées pour répondre aux besoins en irrigation des cultures ainsi qu’à l’approvisionnement en eau potable des communautés rurales et urbaines. En conséquence, les barrages et les nappes phréatiques ont enregistré des niveaux d’eau considérablement bas, suscitant des préoccupations quant à la disponibilité continue d’eau pour la consommation domestique, l’agriculture et l’industrie.

Le Gouvernement s’engage à promouvoir l’investissement privé

Au titre de l’année 2024, le Gouvernement marocain s’engage à promouvoir l’investissement privé. Le but est d’établir les bases d’une économie nationale compétitive, équitable et durable.

Il s’agit d’un engagement visant à rééquilibrer la répartition actuelle des investissements à l’échelle nationale. L’objectif est de faire passer la part de l’investissement privé, actuellement fixée à un tiers, à deux tiers d’ici 2035, avec pour ambition d’atteindre une parité entre l’investissement public (50%) et l’investissement privé (50%) d’ici 2026. Cette démarche s’aligne parfaitement avec les principes et les aspirations de la nouvelle charte d’investissement.

L’objectif ultime de cette initiative est de revitaliser l’économie nationale, lui permettant de surmonter les séquelles de la crise sanitaire. Il vise à maximiser les retombées de l’investissement. Le but est de mettre l’accent sur la création d’emplois stables, le développement équitable des territoires, la priorisation des secteurs porteurs de l’économie nationale, et la promotion du développement durable.

À partir de 2024, le gouvernement mettra en place un nouveau système de soutien à l’initiative privée en matière d’investissement. Ce dispositif comprendra des incitations financières générales pour appuyer les investissements privés. Il comprendra également une prime territoriale supplémentaire destinée à encourager les investissements dans les régions moins développées. De même, une deuxième prime sectorielle supplémentaire sera octroyée pour stimuler les secteurs économiques stratégiques.

Toutes ces mesures seront complétées par d’autres dispositifs de soutien spécifiques pour les projets jugés stratégiques. Des initiatives visant à promouvoir les investissements marocains à l’étranger sont sur la table. L’objectif global est de renforcer la souveraineté industrielle du pays et d’améliorer sa position industrielle aux niveaux régional et international.

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Les efforts budgétaires sur la même lancée que les trois dernières années

Pour l’année 2024, les efforts budgétaires du gouvernement seront orientés vers la continuité de l’élan impulsé à l’investissement public entre 2020 et 2023. Ainsi, le projet prévoit une enveloppe de 335 milliards de dirhams (MMDH), représentant une augmentation de 11,6% par rapport à l’année 2023. Cette somme sera répartie entre le Budget de l’État, comprenant le Budget général, les comptes spéciaux du Trésor et les Services de l’État gérés de manière autonome. Le montant total est de 103 MMDH. Les Établissements et les Entreprises Publics bénéficieront d’une allocation de 152 MMDH. Le Fond Mohammed VI pour l’Investissement sera doté de 45 MMDH. Enfin, les Collectivités Territoriales disposeront d’une enveloppe de 20 MMDH. À cela s’ajoute le Fonds Spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc. La dotation prévue est de 15 MMDH.

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