Le Conseil de Sécurité de l’ONU votera, ce vendredi, la résolution sur le Sahara élaborée par les membres permanents : Etats-Unis et France (principalement).
Malgré les réticences de la Russie, de l’Éthiopie et de la Suède, le projet de résolution conforte le Maroc même si le langage diplomatique utilisée reste tempérée, par souci d’équilibriste entre le Maroc et l’Algérie.
Dans cette résolution, le Conseil de Sécurité et le Secrétaire Général confirme que le Front Polisario doit quitter la zone tampon de Guerguerate et s’abstenir à toute action de transfert d’activités dans les villes de Bir Lahlou et Tifariti.
Si le Front Polisario ne quitte pas cette zone, le Maroc avait annoncé qu’il allait prendre ses responsabilités.
La résolution confirme également le rôle flagrant de l’Algérie dans ce conflit en l’appelant à contribuer, de manière significative, à la poursuite du processus politique et de la paix dans une région instable.
Parallèlement, le mandat de la MINURSO n’a été prolongé que de 6 mois au lieu d’un an.
Le texte confirme également que l’Union Africaine n’a aucun rôle significatif à jouer vu le leadership onusien sur le dossier, le texte ne mentionne pas la bataille des ressources naturelles (différents arrêts de la CJUE) et se félicite des efforts du Maroc concernant les droits de l’homme.
En conclusion, le rapport de l’ONU conforte le Maroc sur ses positions mais ne lui rend pas intégralement justice. Malgré des violations répétées du cessez-le-feu, le F.Polisario arrive à éviter une condamnation internationale forte grâce au jeu d’équilibriste des grandes puissances du Conseil de Sécurité qui, pourtant, ne reconnaissent pas l’entité séparatiste.
La durée du conflit est aussi un facteur qui exaspère les belligérants et pourrait mener à un conflit dans la région ou à la fin des accords de cessez-le-feu de 1991.