Les émotions, un mystère ou un fait scientifique ?

Dans un monde où le mot sentiment rime avec faiblesse et exagération, la conception acquise  sur les émotions semble sombrer dans un profond gouffre d’ignorance, quant à leur nature elle reste un mystère qui révèle petit à petit ses secrets à la neuroscience et la psychosociologie.

Charles Darwin, le créateur de la théorie de l’évolution qui est, jusqu’à présent, sujet de polémique était le premier à s’intéresser aux émotions en tant que science exacte dans son ouvrage « L’expression des émotions chez les hommes et les animaux »  qui s’inscrit dans le courant de la biopsychologie évolutionniste, dans lequel il aboutit à sa conclusion : les émotions majeures sont au nombre de huit et qui sont principalement  (1) souffrances et pleurs ; (2) abattement, chagrin, anxiété ; (3) joie et gaieté ; (4) réflexion, mauvaise humeur, bouderie ; (5) haine et colère ; (6) mépris, dégoût ; (7) surprise, étonnement, crainte, horreur ; (8) honte, timidité, rougeur.  Chaque émotion répondrait à une situation différente donc à un élément déclencheur différent.

Basé sur la théorie de Dawrin, William  James,  professeur de psychologie et de physiologie à Harvard,  a pu renverser les propos de Darwin qui disait que les émotions étaient  commençaient par l’état mental, pour James c’était d’abord le mécanisme de réflexe puis l’émotion en soi.

A l’opposé de ces courants qui évoquent l’étude des émotions comme étant une étude psychologique, naît un autre courant qui la considère comme une étude physiologique propre.

John Watson, initiateur du courant behavioriste, insiste que les émotions ne sont que des indices de bouleversement ou de désorganisation de l’état de l’individu dans les situations qui impliquent une réaction pareille, cette réaction face au problématique n’a fait qu’attarder l’étude psychologique de la science des émotions pendant des années jusqu’à tard dans la fin du 20éme siècle.

Les recherches scientifiques ultérieures ont montré que la partie corticale du cerveau responsable de la réponse émotionnelle était l’hypothalamus, une partie située dans la face ventral du centre du cerveau.

Enfin pour faire le tour de l’évolution de ce concept de la psychologie et la psychosociologie modernes il faudrait bien plus que quelques lignes, en outre on pourrait récapituler en disant que ce mystère qui s’éclaire avec le temps regroupe à la fois le côté scientifique et psychologique.