Sous la dynastie des Mérinides, le Maroc est enclin à une importante instabilité politique avec pour cause : l’influence des vizirs et les nombreux assassinats politiques.
De retour à Fès, après un périple à Tlemcen, le sultan marocain Abou Inan Faris supporte une importante maladie, agonisant sur son lit de mort, il est assassiné par son grand vizir en 1358.
Les vizirs deviennent alors les véritables maîtres du Maroc, décidant de la succession et du choix du nouveau sultan. Ils choisissaient les héritiers les plus faibles, pour ainsi garder main mise sur le pouvoir. Des querelles entre les vizirs étaient possibles, causant d’importants règlements de comptes, en effet, certains étaient retrouvés noyés dans des bassins ou des fontaines.
Le meilleur exemple est celui du sultan Abou Ziyan Mohammed qui a manifesté son refus d’être placé sous la « tutelle » des vizirs, le sultan avait des doutes sur la corruption et le comportement étrange des vizirs. Il décide de préparer un complot dans le but d’assassiner son grand vizir.
Mais pensant faire confiance aux sphères les plus proches du Makhzen, son plan arrive jusqu’aux oreilles du grand vizir qui décide d’arranger une audience privée avec le sultan, puis lorsque le jour arriva, il étrangla le sultan et plaça sur le trône un oncle du sultan. Mais il ne resta pas longtemps au pouvoir, car il sera également assassiné par le grand vizir et de nouveau, les vizirs organisent un évènement majeur en mettant au trône cette fois-ci un enfant de 5 ans.
Jusqu’en 1387, les vizirs ont donc exercé le pouvoir au Maroc, affaiblissant de facto la dynastie mais surtout le pays qui était confronté aux guerres avec de nombreuses autres dynasties et surtout avec les chrétiens espagnols et portugais.
