LA POLITIQUE DE RÉFORME SOUS LE ROI MOHAMMED VI

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SOUS COPYRIGHT.

Dans son livre “Maroc : Les défis de la tradition et de la modernité”, décrit James N. Sater :

Les événements du 16 mai 2003 ont donné plus de liberté de manœuvre aux forces de sécurité marocaines. Outre la loi antiterroriste, le ministère de l’Intérieur a créé en 2004 un groupe de travail spécial appelé Groupement Urbain de Sécurité (GUS).

Elle n’a été démantelée que deux ans plus tard en raison de son approche musclée à l’égard des suspects, qui a fait un certain nombre de victimes et suscité des critiques tant internationales que nationales.

La ” fin de l’ère de la clémence ” n’a cependant pas signifié que l’approche oppressive de l’État n’a pas été complétée par des incitations pour l’élite plus laïque du Maroc, ni que l’État a insisté de manière significative sur la question de la pauvreté depuis les attaques de Casablanca du 16 mai 2003.

Deux cartes de la pauvreté ont été produites par le gouvernement en 2004 et 2005, identifiant les régions et les quartiers les plus vulnérables, et l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) cible spécifiquement l’éducation, les soins de santé et les infrastructures de base comme moyen d’améliorer le niveau de vie des pauvres du Maroc.

[…]

Le colonialisme français a laissé l’économie marocaine divisée et extérieurement liée à la France et à l’Europe. Au moment de l’indépendance, ses structures économiques urbaines et rurales relativement modernes étaient tellement liées à la métropole française que l’avenir du modèle économique et des relations économiques avec la France était une préoccupation nationaliste majeure.

Bien que le Maroc ait officiellement accédé à l’indépendance, sa bureaucratie, son agriculture, son système éducatif, ses entreprises publiques et privées ont continué à être dominés par les Français et leurs relations avec les entreprises et administrations françaises. D’autre part, la majeure partie du secteur agricole et du paysage marocain est restée traditionnelle, à l’abri de la colonisation et des moyens modernes d’exploitation agricole.