La campagne de boycott : bilan des premières répercussions financières.

Nous vous évoquions dans un article précédent la campagne de boycott qui a vu le jour sous l’impulsion des internautes marocains via les plateformes facebook et instagram.

Près de deux semaines après le début de cette campagne, les premières répercussions se sont vite fait ressentir auprès des trois entreprises visées par la campagne en question (i.e Centrale laitière, Afriquia et Sidi Ali).

En effet, ce lundi 14 mai, les cours de l’action de la Centrale Laitière et d’Afriquia ont baissé de près de 6% (respectivement 5.69% et 5.97%). Il est à noter que la centrale laitière détient à elle seule près de 60% des parts de marchés du Royaume, s’octroyant de ce fait une position de monopole parfait.

Lors d’une interview télévisée, Adil Benkirane, membre du conseil d’administration de la centrale laitière a déclaré que cette dernière a essuyé une perte de près de 150 millions de dirhams qui s’est traduite dans les faits par une baisse des ventes de près de 20% soit environ 200.000 verres de lait par jour.

Notons que le but principal de cette campagne vise la baisse des prix des produits susmentionnés, et que l’appel au boycott persiste jusqu’à l’obtention de la baisse effective de ceux-ci.

En cette veille de ramadan, il ne fait nul doute que les sociétés visées par cette campagne sans précédent s’apprêtent à essuyer des pertes plus conséquentes dans la mesure où  conformément à une étude du haut commissariat au plan de 2016, il fut démontré que la consommation moyenne du ménage marocain durant ce mois sacré tend à augmenté de 16.3%.