Mohamed Badine El Yattioui, docteur en Science Politique de l’université de Lyon (France). Spécialiste des questions de sécurité globale et de gouvernance globale, il enseigne à la UDLAP (Universidad De Las Américas Puebla) au Mexique et à l’Université Jean Moulin Lyon III. Il préside le think-tank NejMaroc, Centre Marocain de Recherche sur la Globalisation qui publie une revue semestrielle et qui organise des événements dans différents pays et dirige le Séminaire Permanent sur le monde musulman (Observatorio sobre el mundo musulman) ILM.
La lutte contre le terrorisme international est au cœur de nombreuses discussions. L’usage de la violence politique et notamment du terrorisme frappent un certain nombre de pays.
Le Maroc et l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont signé cette semaine un accord de siège pour l’établissement du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT, (United nations Office of Counter-Terrorism) au sein du Royaume.
L’antenne africaine aura comme objectif de “renforcer la capacité des États membres par l’élaboration de programmes nationaux de formation à la lutte contre le terrorisme”, selon Nasser Bourita.
La lutte contre le terrorisme est une priorité pour la sécurité nationale de chaque pays et pour la sécurité internationale. Le Maroc, du fait de son expertise, joue un rôle important. Il est l’un des rares pays de la région MENA à participer au Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF). Les services de renseignement marocains collaborent avec le G6 européen (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne).
Le Maroc peut se targuer de l’efficacité de du BCIJ (Bureau Central d’Investigation Judiciaire), qui est le véritable bras armé de la DGST (Direction Générale de la Surveillance du Territoire). Cinq ans après sa création, il a démantelé de nombreuses cellules terroristes. La procédure implique de les déférer ensuite devant le procureur chargé des affaires de terrorisme à la Cour d’Appel de Salé. Abdelhak Khiame est le directeur du Bureau central d’investigation judiciaire, qui a également réalisé des investigations sur des actes terroristes perpétrés à l’étranger.
La signature de l’accord de siège est une reconnaissance internationale pour le Maroc.