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#EditoDeMexico 44 : La commission spéciale sur le développement a un président respecté. A elle de jouer !

Mohamed Badine El Yattioui, docteur en Science Politique de l’université de Lyon (France). Spécialiste des questions de sécurité globale et de gouvernance globale, il enseigne à la UDLAP (Universidad De Las Américas Puebla) au Mexique et à l’Université Jean Moulin Lyon III. Il préside le think-tank NejMaroc, Centre Marocain de Recherche sur la Globalisation qui publie une revue semestrielle et qui organise des événements dans différents pays et dirige le Séminaire Permanent sur le monde musulman (Observatorio sobre el mundo musulman) ILM. 

Le Souverain avait parlé de la mise en d´une commission spéciale sur le développement dans son discours prononcé à l’occasion du 20e anniversaire de son accession au Trône, le 29 juillet. Dans un communiqué, le cabinet royal annonce qu’il a reçu, ce mardi, Chakib Benmoussa au palais royal à Rabat pour le charger de la présidence de cette commission.

Ambassadeur du Maroc en France depuis décembre 2012, Chakib Benmoussa a occupé plusieurs fonctions importantes au sein de l´Etat. Parmi elles, celles de wali, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, ministre de l’Intérieur, et président du Conseil économique et social. Notons qu´il est un ancien étudiant de Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussés en France et du MIT de Boston, aux Etats-Unis.

La composition de cette commission sera intéressante à étudier. La diversité des profils et des parcours est à espérer car les futurs membres devront analyser les propositions venant des partis politiques, des think-thank, et de la société civile. Cette commission devra mener un travail de définition des priorités et de prospective afin de permettre au Royaume de mettre en place de nouvelles stratégies.

SM le Roi l´avait précisé: « Nous avons veillé à ce que cette commission, par sa composition, regroupe différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles, en y faisant siéger des compétences nationales issues du public et du privé », avait-il souligné en insistant sur le fait que les profils « doivent être suffisamment outillés pour comprendre les dynamiques à l’œuvre au sein de la société et aller au-devant de ses attentes, sans jamais perdre de vue l’intérêt supérieur de la Nation ».

La stratégie de développement englobe toutes les mesures politiques, économiques et sociales visant à améliorer les conditions de vie des citoyens sur la durée. Le modèle de développement devra donc definir des priorités pour le secteur privé comme l’amélioration des revenus et du pouvoir d´achat des Marocains, la création de plus d’emplois dans le secteur marchand, assurer la cohésion entre les différents plans sectoriels (agriculture, énergies renouvelables, tourisme..) ; mais aussi pour le secteur public comme la diminution des disparités sociales et territoriales avec la mise en place notamment de la régionalisation avancée, la simplification administrative, une réforme fiscale, sans parler de la réforme profonde et urgente du système éducatif et de celui de la formation professionnelle.

Le chantier est immense. Sa réussite est plus que nécessaire.

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