La main de Fatma a toujours fait partie du vécu des marocains, soit en pendentif au cou de la belle et tendre voisine qui maudit 2 fois par minute les enfants qui se font une partie de foot en bas de chez elle, soit au taxi faisant El Jadida Casa ou tout simplement cette main qui se manifeste par un violent « Khamsa F Ainik » dans n’importe quel Hammam de notre cher pays.
Cette main a été longtemps pensé d’origine musulmane, alors que l’histoire en dit autrement.
Les premières traces de la main de Fatma remontent à l’époque carthaginoise, elle symbolisait la déesse Tanit protégeant selon les croyances amazighs de l’époque du mauvais œil.
Les juifs la nomment main de Myriam, sœur de Moïse. Selon les textes judaïques, la Khamsa réfère à la légende des dix plaies d’Egypte, qui veut qu’avant sa sortie d’Égypte, Moïse eut ordonné à ses disciples de peindre la porte de toutes les maisons juives avec du sang de mouton. C’est un signe qui connait une grande popularité en Israel, la seule attache qui est reconnue et partagé entre juifs et musulmans c’est le nom : Khamsa. Il y a quand même une légère différence chez la Khamsa judaique, c’est le symbole du poisson, symbole de chance, ce qui explique que les figures de la Khamsa sont complétées par des poissons.
Elle porte aussi des inscriptions de prières juives comme Chema Israël, la Birkat habayit (bénédiction du foyer) ou la Tefilat haderekh (prière du voyage).
Revenons à la version musulmane, la main de Fatma serait une forme de polythéisme car seul Allah protège les croyants et c’est à lui que toute personne doit demander de l’aide. Certains textes disent qu’elle serait un rappel du nombre de prières quotidiennes.
Les interprétations peuvent être tellement diverses, la main de Fatma au-delà de sa symbolique religieuse, a toujours suscité l’intérêt et la créativité de plusieurs disciples d’art qu’ils soient:
Bijoutiers
Peintres:
Artisans :