Le Mouvement du 20 Février et la quête d’une monarchie parlementaire au Maroc
En 2011, le Mouvement du 20 Février au Maroc réclamait l’établissement d’une monarchie parlementaire. Là où le Roi règne mais ne gouverne pas. Il dénonçait aussi l’affairisme du régime, la corruption des institutions et des administrations ainsi que la reconnaissance de la dimension plurielle culturelle du Royaume (amazighe).
Le roi Mohammed VI proposa une réforme de la Constitution en 2011. Bien qu’elle diminue certaines prérogatives royales, il n’en demeure pas moins que le rôle du Roi dépasse celui du simple « arbitre » des institutions comme sous le modèle espagnol, britannique ou belge.
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En effet, le Roi reste le chef des armées, chef de l’Etat, chef de l’exécutif, Commandeur des Croyants (pouvoir spirituel). Il peut également dissoudre le Parlement, nommer les juges de la Cour Constitutionnelle etc.
La sacralité de la monarchie a été supprimée. Le Chef du Gouvernement dispose d’un pouvoir relativement renforcé mais une marge de manoeuvre encore faible.
Implications de la réforme constitutionnelle de 2011 pour la souveraineté populaire au Maroc
Aujourd’hui, le régime marocain peut être qualifié de monarchie constitutionnelle mais pas parlementaire. De ce fait, un certain séparatisme des pouvoirs existe mais l’équilibre des pouvoirs et leur indépendance n’existe pas encore, de facto. De ce fait, il est difficile aux Marocains et Marocaines de réclamer des comptes sur les politiques publiques menées dans le Royaume depuis des années. Pourquoi ?
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Comme dans toute monarchie démocratique, la personnalité du Roi reste inviolable. Toutefois, à la différence des monarchies protocolaires, le Roi du Maroc dispose d’un pouvoir politique et donc d’une responsabilité vis-à-vis de ses sujets.
Contrairement aux autres pays voisins de la région, la légitimité de la monarchie n’est pas remise en cause par le peuple marocain. Toutefois, il n’est pas possible que le Souverain rende des comptes. Ce qui est remis en cause par les Marocains, c’est le gouvernement pour le peuple, par le peuple et au nom du peuple : ce qu’on appelle le principe de la souveraineté populaire et nationale.
Aujourd’hui, les jeunes marocains se fascinent de plus en plus pour la politique, l’économie et leur avenir. Pour garantir la pérennité du système monarchique et permettre un fonctionnement juste, indépendant des institutions, il est désormais tant que le Roi entame des réformes constitutionnelles et éducatives profondes pour se diriger vers la monarchie parlementaire.
Une élite politique à renouveler pour réclamer ses changements
Aujourd’hui, les Marocains ne se reconnaissent pas dans une grande partie des partis politiques. En témoigne, les différents taux de participations aux élections législatives marocaines qui dépassent rarement les 50% des inscrits.
Toutefois, le PJD dispose d’une base électorale solide. En effet, le parti islamiste, longtemps resté dans l’opposition joue habilement sur les paniques de la population marocaine face à l’ »Occidentalisation » de la société marocaine or que celle-ci se sent conservatrice. Il reste le premier parti politique du Maroc quelque soit les différentes élections (régionales, communales, parlementaires). Le PAM est vu comme un parti d’arrivistes, de corrompus et favorisant le népotisme. Celui-ci ne doit sa survie qu’à son discours progressiste face au conservatisme du PJD. Les anciens partis comme l’Istiqlal, l’UC, le RNI sont considérés comme les partis de l’Etat qui ne remettent jamais en cause : le fonctionnement du régime.
En particulier, le RNI dirigé par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et proche ami du Souverain. Les technocrates ont toujours eu les faveurs de la Couronne du fait de la politique libérale menée par le Palais depuis la cessation de paiement de 1983.
L’avenir politique et éducatif au Maroc : Vers un renouveau démocratique post-Mouvement du 20 Février
Aujourd’hui, le Maroc se dirige vers une bipolarisation politique stérile entre les Conservateurs représentés par les Islamistes et les Progressistes représentés par le PAM, le FGD. Néanmoins, ces deux courants n’ont pas de marge de manoeuvre pour établir une vision pour notre pays, en particulier, à long-terme qui lui permetteront de sortir des trois grands fléaux : l’administration, la santé publique et l’éducation publique.
On pourra conclure que les mêmes causes entraînent donc les mêmes effets. Si nous voulons avoir une élite qui porte un projet rassembleur, ambitieux, hors des clivages dépassés, le peuple marocain doit être beaucoup mieux éduqué. L’esprit critique doit devenir une référence dans nos écoles.
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