Mohamed Badine El Yattioui, docteur en Science Politique de l’université de Lyon (France). Spécialiste des questions de sécurité globale et de gouvernance globale, il enseigne à la UDLAP (Universidad De Las Américas Puebla) au Mexique et à l’Université Jean Moulin Lyon III. Il préside le think-tank NejMaroc, Centre Marocain de Recherche sur la Globalisation qui publie une revue semestrielle et qui organise des événements dans différents pays et dirige le Séminaire Permanent sur le monde musulman (Observatorio sobre el mundo musulman) ILM.
Avec Bachir Edkhil s’est construit une amitié au fil des années et des discussions. Notre point commun, au départ, concerne la nécessité de développer la coopération Sud/Sud d’un point de vue culturel et depuis la base de chaque société, marocaine ou mexicaine (ou plus largement africaine et latino-américaine).
Nous pensons qu’il est nécessaire d’encourager les travaux universitaires permettant de comprendre les réalités sociopolitiques de ces deux pays et leurs interactions. Nous insistons également sur la nécessité d’un plus grand activisme de la part de la société civile pour encourager des événements tels que, par exemple, à Tarfaya, Smara ou Laayoune se réalisant grâce à nos structures respectives, celles d’Alter Forum International érigé par Bachir Edkhil et le centre de recherches, NejMaroc présidé par El Yattioui Mohamed Badine. Durant les deux dernières années nous y avons organisé trois congrès abordant des thématiques aussi différentes que « les frontières », « littérature et politique » et « les migrations ».
En outre, il est nécessaire d’approfondir non seulement les relations bilatérales mais aussi entre les organisations non-gouvernementales (ONG) et les universités afin de favoriser des relations fondées sur l’interculturalisme et la connaissance des particularités de chaque région.
Il est également important que les Marocains voyagent davantage en Amérique latine, et les Latinos dans l’autre sens, pour présenter leurs travaux académiques, principalement en Sciences Sociales ou Humanités. En outre, nous encourageons un plus grand échange d’enseignants maîtrisant les langues arabe et espagnole afin que les étudiants puissent accéder aux travaux académiques menés dans ces langues et mieux comprendre la vision du monde des régions concernées.