De 1930 à sa mort en 1974, Allal El Fassi était à la pointe du nationalisme, de la politique et des réformes marocains. Une grande majorité de chercheurs ont écrit sur les contributions d’El Fassi au mouvement nationaliste ainsi que ses contributions à la création du Maroc postcolonial. On se souvient de lui principalement pour sa résistance au colonialisme français et aussi pour sa capacité à mobiliser la société marocaine contre les Français en utilisant un discours ancré dans le mouvement salafiste.
Alors que El Fassi est considéré par beaucoup comme le père du nationalisme marocain en raison de son rôle de politicien et de réformateur social, il est relativement peu écrit sur lui qui cherchait à initier des réformes juridiques à la lumière de l’hégémonie européenne qui a créé un nouveau précédent dans le monde colonisé au 20ème siècle.
Le cas d’El Fassi en tant que réformateur juridique est d’intérêt particulier car il était parmi le dernier groupe de chercheurs à avoir intégré le système éducatif islamique traditionnel avant son effondrement, qui avait atteint son apogée en 1930.
De plus, ses idées ont été formulées et consolidées pendant la période coloniale et en illustrant l’emprunt du discours colonial dans son propre discours juridique. La principale préoccupation est donc de placer Allal dans un cadre historique colonial où l’échange d’idées entre le colonisateur et le colonisé a eu un impact significatif sur la définition de ses propres points de vue, question de savoir comment concilier le droit islamique avec les défis de la modernité.
Le président Allal El Fassi est étroitement lié à environ un demi-siècle de l’histoire marocaine. De 1925 à nos jours, son nom ne cesse d’être évoqué dans tous les grands événements qui ont marqué notre pays durant cette période. Cette personnalité remarquable, dans notre histoire contemporaine, a joué un rôle très important, et il est toujours appelé aujourd’hui à 62 ans à assumer d’importantes responsabilités idéologiques dans la vie nationale, arabe et islamique.
« Allal El Fassi, qui vient du peuple, a pris le leadership non par la richesse, l’autorité ou la capacité, mais par la grâce de son esprit vif, ses dons remarquables, son dévouement, sa persévérance, son combat incessant et ses efforts incessants il a fourni, pour faire les idées nationalistes qu’il a épousées depuis sa tendre enfance
triomphe. Cela a renforcé son lien avec la patrie et les citoyens auxquels il pense partout, toujours, en toutes circonstances. »