Larbi Ben M’barek, surnommé « la perle noire » est un footballeur marocain né le 16 juin 1917 à Casablanca. Le joueur légendaire, connu même par les personnes qui ne sont pas de sa génération, a évolué dès la période du protectorat français. Quoi qu’il soit l’auteur de la plus grande carrière avec les Bleus – l’équipe nationale française – il est resté toute sa vie de nationalité marocaine. En effet rien n’est sûr sur sa date ainsi que son lieu de naissance.
Sa technique et ses gestes ont fait de lui une star adulée, de renommée à l’échelle internationale. Les spécialistes le considèrent comme l’un des meilleurs footballeurs de tous les temps. Par ailleurs, il a reçu de nombreuses distinctions de la part des fédérations sportives les plus prestigieuses et des médias.
Il a débuté à l’Idéal Club de Casablanca en 1934, club de deuxième division. Durant son tout début, on le juge impressionnant et les médias le couvrent d’éloges. Après avoir découvert son grand talent, l’USM de Casablanca le recrute en lui fournissant le poste de pompiste. Après avoir fait une bonne carrière au Maroc, L’Olympique de Marseille s’attache ses services en juin 1938. L’USM de Casablanca ne lâche pas facilement son joueur, mais accepte finalement l’offre marseillaise de 44 000 francs après avoir refusé une première offre du même Olympique de Marseille au début de l’été 1937.
Larbi Ben M’barek débarque alors à Marseille le 28 Juin 1938. Cinq mois après son arrivée en métropole, il fait sa première apparition en équipe de France dans l’ambiance volcanique de Naples le 4 décembre 1938 face à l’Italie. Le public italien siffle copieusement les Français, et Ben M’barek tout particulièrement. Il ne possède en effet pas la nationalité française, et les Italiens chambrent… en réaction à ces sifflets, Larbi Ben M’barek chante alors à gorge déployée la Marseillaise. Cette réaction fut largement reprise par les médias, et il est alors totalement adopté par tous les supporteurs du club France, qui le connaissaient très peu jusque-là. Il entame alors la plus longue carrière jamais signée par un joueur sous le maillot frappé du coq : 15 ans et 10 mois.
Après avoir trouvé refuge au Maroc pendant la deuxième guerre mondiale et évolué de nouveau à l’US Marocaine, il s’est retrouvé à l’Atlético de Madrid pour un montant de transfert de 17 millions de francs de l’époque, ce qui représente le transfert le plus important en Espagne en ce temps-là. Entre 1948 et 1953, il remporte deux titres de champion d’Espagne et marque les esprits.
Haj Larbi a connu de dures épreuves qu’il a affrontées seul avec foi et courage. Une tranche de vie, très difficile, marquée par la perte de ses deux femmes, de ses trois enfants, la maladie de son fils, sa propre maladie et une mort dans la solitude.