Aïcha Kandicha : L’origine du mythe et son héritage

Représentation d'Aïcha Kandicha
Représentation d'Aïcha Kandicha

Origine du mythe de Aïcha Kandicha

Aïcha Kandicha est un personnage légendaire qui a marqué l’histoire culturelle du Maghreb. Bien qu’elle soit souvent considérée comme un « Djin » ou une femme maudite, son nom vient en réalité de l’espagnol « contessa ». Au fil du temps, elle est devenue un mythe en raison de la personnalité extraordinaire et des actes fabuleux qu’elle a accomplis. Elle devient ainsi un symbole important dans la culture maghrébine.

Au collège, les élèves avaient souvent peur de Kandisha et de sa réputation de femme maudite. Cependant, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, elle n’est pas un personnage maléfique. Elle est plutôt une figure féminine qui a laissé sa marque dans l’histoire culturelle du Maghreb. Cela, grâce à sa personnalité extraordinaire et à ses actes fabuleux.

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L’image d’Aïcha Kandicha dans la culture populaire

Aïcha Kandicha est une figure semi-légendaire qui a marqué l’histoire du Maroc et de l’Ouest de l’Algérie. Elle est connue sous plusieurs noms, dont Aïcha Quendicha, Lalla Aïcha, Aïcha Soudaniyya, Aïcha l’gnaouia et Aïcha la contessa, qui soulignent ses diverses origines. Selon la légende, elle était une femme d’une beauté incomparable. Elle était vêtue de belles étoffes qui dissimulaient ses seins pendants et ses pieds de chameau, de chèvre ou de mule.

Originaire d’El Jadida, elle aurait contribué au XVIe siècle à combattre les envahisseurs portugais. Sa technique consistait à utiliser ses charmes pour attirer les soldats qui étaient ensuite tués par ses complices. Les colonisateurs, pour la punir, auraient exécuté toute sa famille ainsi que son fiancé. Choquée, la jeune femme serait devenue folle et aurait erré dans la forêt. Le bruit courut auprès des populations locales qu’elle s’attaquait aux jeunes gens pour les dévorer.

Cette version de l’histoire a stéréotypé l’image d’Aïcha Kandicha en tant que femme fatale qui encourage les fantasmes masculins. Elle stéréotype également la mère phallique qui relance les fantasmes féminins. Elles est souvent décrite comme attaquant les voyageurs égarés ou détournant les hommes de leurs épouses. Elle est donc crainte et évoquée pour faire peur aux enfants.

Malgré sa réputation effrayante, Aïcha Kandicha est parfois considérée comme protectrice. Cette figure semi-légendaire est une partie importante de la culture marocaine et de l’Ouest de l’Algérie. Sa légende a laissé des traces dans les mémoires collectives et continue de fasciner les gens aujourd’hui.

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Représentations artistiques

Bien qu’elle ait été une résistante contre les envahisseurs, Aïcha Kandicha est souvent décrite dans les contes populaires marocains. On lui donne l’image d’une femme tentatrice qui attire les hommes et les dévore. Cette image négative de la Kandicha est due à un pan de l’histoire qui est resté dans la mémoire collective. C’est celui de la perte de son fiancé et peut-être de sa famille, qui l’a poussée à s’attaquer aux siens. Ses partisans l’ont alors considérée comme un danger et ont commencé à la déconsidérer pour ses actes.

Cependant, le mythe de Kandicha a également été utilisé pour aborder les questions taboues telles que le corps, le sexe et la femme. Elle est associée au monde de la nuit et de la sexualité. Elle est souvent décrite comme une femme surnaturelle qui fait naître tous les fantasmes et apparaît comme un danger. Cette image a été utilisée pour créer un monde à part, au-delà de ce qui est connu, dans la littérature marocaine.

L’héritage dans la mémoire collective

Le nom d’Aïcha Kandicha est également présent dans plusieurs expressions artistiques, telles que le cinéma et la musique. Dans le film Elle d’Ibrahim Chakiri, le personnage principal rencontre une inconnue qui va entrer dans sa vie pour le persécuter. En essayant de déterminer qui est cette femme, tout l’amène à reconnaître en elle la Kandicha. Dans le film Kandisha de Jérôme Cohen-Olivar, une femme, accusée du meurtre de son mari qui la violentait, dit avoir été vengée par Aïcha Kandicha. L’avocate qui la défend doit se faire une idée sur la question. Ces deux films permettent de cerner les deux grandes questions que suscite ce personnage mythique : a-t-elle existé ? A-t-elle eu pour rôle de persécuter les hommes afin de les rendre fous ?

Les Gnawas, une confrérie religieuse d’origine subsaharienne présente au Maroc, rendent également hommage musicalement à Aïcha Kandicha. Cette figure féminine mythique continue de nourrir la mémoire collective des populations marocaines et maghrébines, bien qu’elle soit maudite par l’histoire en raison de ses actes historiques.

En somme, le mythe de Kandicha a été à la fois positif et négatif pour Aïcha Kandicha. D’une part, il a contribué à créer une image négative de cette femme qui s’est opposée aux envahisseurs, en la dépeignant comme une femme tentatrice qui attire les hommes et les dévore. D’autre part, il a été utilisé pour aborder les questions taboues telles que le corps, le sexe et la femme, et a inspiré différentes expressions artistiques. Aïcha Kandicha continue de nourrir la mémoire collective des populations marocaines et maghrébines, bien qu’elle soit maudite par l’histoire en raison de ses actes historiques.

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