La drogue L’poufa, une variante du crack, est devenue un phénomène social qui envahit l’imaginaire des Marocains. Cette drogue bon marché est devenue un élément central de la vie sociale de ceux qui en sont dépendants. Le nombre de personnes dépendantes de cette drogue s’est multiplié en quelques années, et avec l’augmentation du nombre de dealeurs, le phénomène est devenu un problème sanitaire et sécuritaire.
Le rappeur marocain Bo9al a récemment publié un clip intitulé « Poufa », dans lequel il consomme la drogue avec un bong. Cette méthode, qui consiste à fumer L’poufa à l’aide d’une pipe à eau artisanale, est devenue la méthode privilégiée pour consommer cette drogue. Le cocktail de L’poufa est un mélange de résidus de cocaïne, auquel on ajoute soit du bicarbonate de soude, soit de l’ammoniaque. Ce sont ces cristaux opaques, posés sur la couche d’aluminium puis allumés avec des cendres de cigarette, qui sont fumés.
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L’poufa, hautement addictive
L’historique de la consommation de la drogue L’poufa, également connue sous le nom de Lboufa, remonte à plusieurs années. Cependant, sa popularité a explosé ces dernières années, en particulier à Casablanca, où elle est devenue l’une des drogues les plus consommées. Les effets recherchés incluent une euphorie passagère qui peut durer de 5 à 15 minutes, procurant au fumeur un sentiment de toute-puissance, ainsi qu’une insensibilité à la douleur et à la fatigue. La substance est, pour le reste, parmi les plus addictives sur le marché.
La phase de descente peut être particulièrement violente, avec des symptômes tels que des maux de tête, des nausées et des vomissements. À long terme, elle peut provoquer de l’anxiété, une dépression, de la paranoïa, ou des hallucinations auditives et visuelles, en plus de problèmes de tachycardie et de détresse respiratoire. Certaines personnes qui en consomment quotidiennement voient également leur poids baisser, leur comportement changer pour devenir plus agressif, leurs dents et leur peau se détériorer.
Les médecins tirent la sonnette d’alarme sur les dangers de cette drogue. L’inhalation de L’poufa peut causer des dommages irréversibles au système nerveux, entraînant une dépendance sévère. Les personnes qui en consomment régulièrement peuvent connaître des problèmes de santé graves et durables.
La dépendance à L’poufa est rapide et puissante. Les personnes qui en consomment peuvent rapidement devenir accro et avoir du mal à arrêter. La drogue peut causer une détresse émotionnelle et physique importante, ce qui rend difficile pour les personnes qui en consomment de mener une vie normale.
En conclusion, L’poufa est une drogue hautement addictive qui peut causer des problèmes de santé graves et durables. Les médecins recommandent de ne pas consommer cette drogue et de chercher de l’aide si vous ou quelqu’un que vous connaissez en consomme.
Arrestations à Casablanca
Le 13 juillet dernier, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a arrêté quinze personnes dans l’ancienne médina de Casablanca et a saisi des doses de cocaïne, de L’poufa et de haschich. Les présumés trafiquants, qui étaient armés de longs couteaux, avaient en leur possession de fortes sommes d’argent et toute la panoplie de fabrication de L’poufa.
Cependant, la drogue est encore plus présente dans les quartiers périphériques et dans les banlieues proches de Casablanca. Il y a des lieux de fabrication et des points de vente où se côtoient des clients de toutes les classes sociales, certains s’y rendant en voitures de luxe. C’est le cas à Deroua, mais aussi à Lahraouyine, Mediouna et Bouskoura, où les services de la sûreté nationale ont démantelé, entre le 4 août dernier et le 2 septembre, pas moins de six réseaux.
Le coup de filet, réalisé en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) à Casablanca, Settat, Rabat, Fès, Tanger, Laâyoune, El Jadida et Khouribga, a permis l’arrestation de 112 trafiquants présumés et la saisie de 1,413 kg de L’poufa.
Ces arrestations à Casablanca ont permis de démanteler plusieurs réseaux de trafiquants de drogue dans les quartiers périphériques. La coordination entre les services de la DGSN et de la DGST a permis de réaliser ce coup de filet.
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