BUNA, un système de règlement interarabe
La Bank Al-Maghrib intègre le système BUNA, qui est mis en place depuis février 2020. C’est l’Organisation Régionale Arabe pour la Compensation et le Règlement des Paiements (ARPCSO) qui a créé ce système. Cette organisation est une filiale du Fonds Monétaire Arabe (AMF).
La première banque marocaine a intégrer ce système est la Banque Centrale Populaire (BCP) en novembre 2021. L’avantage de ce service est de pouvoir profiter de délais de traitements bancaires plus courts pour le Monde Arabe. C’est une plateforme multidevises et centralisée prenant en charge les devises locales et internationales.
Bank Al-Maghrib rejoint la plateforme
L’adhésion au système BUNA est finalisée avec succès selon la Bank Al-Maghrib. La Banque Centrale publie un communiqué pour cette occasion. « A travers cette adhésion, Bank Al-Maghrib contribue au renforcement de l’intégration régionale des économies arabes par la facilitation de l’usage des monnaies locales dans les opérations de compensation et de règlement des paiements interarabes ».
Plusieurs devises du Monde Arabe sont éligibles. L’ensemble des devises peuvent s’échanger avec le Dollars Américain ou l’Euro. La plateforme se veut transparente et sécurisée, des pré-requis non exhaustifs sont imposés à l’adhésion :
- Être une institution financière agréée avec une licence étant supervisée, régulée et autorisée par les autorités gouvernementales
- Le siège social ne doit pas être situé dans une juridiction ou pays qui appartient, ou dont la monnaie appartient, à une liste spécifique de sanctions internationales
- Un demandeur doit se conformer à la lutte contre le blanchiment d’argent, à la lutte contre le financement du terrorisme, à la lutte contre la corruption, à toutes les autres exigences de conformité avec des capacités adéquates pour détecter et agir sur les activités suspectes et illégales.
- Un demandeur doit avoir des capacités techniques et opérationnelles et doit répondre à toutes les exigences pertinentes pour se connecter et effectuer des transactions en toute sécurité via le système BUNA.
- Le demandeur doit détenir et maintenir des fonds propres conformément aux exigences de fonds propres des autorités réglementaires de son État d’origine, à condition que ces exigences en matière de fonds propres soient conformes aux normes minimales établies par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.
Lire aussi : La libéralisation du dirham : Risques et avantages économiques