Arabe et/ou berbère ? Devoir de conscience !

Yassine El Yattioui, doctorant en Science Politique et Relations Internationales au sein de l’Université de Salamanque en Espagne. Il est diplômé d’un Master 2 d’Intelligence Stratégique des Relations Internationales de l’Université Jean Moulin Lyon III.                               

Co-créateur et secrétaire général du think-thank NejMaroc, Centre Marocain de Recherche sur la Globalisation. Il occupe également le poste de chercheur au sein du Séminaire permanent sur le monde musulman (Observatorio sobre el mundo musulman), ILM au Mexique et un rôle de conseiller au sein du parti politique marocain, le RNI avec son antenne française à Paris 75.

Les Français parlent une langue latine, se rattachent nominalement au peuple franc alors qu’ils sont à l’origine des descendants de Gaulois et de Celtes. Quand la Gaule fut romanisée, ses habitants adoptèrent la langue de l’administration centrale. Et quand les Francs sont arrivés pour en chasser définitivement les légions romaines et s’y installer, ils y fondèrent un royaume et tous se soumirent à cette entité.

Pour les Maghrébins (du Maroc à la Libye), c’est la même chose. Ce sont quasiment tous des berbères (peuple amazigh) arabisés au contact de l’islam et de ses hommes venus d’Orient. La langue berbère disparut des grandes villes qui parlaient désormais la langue du Coran (un dérivé disons…). Ceux qui réussirent à maintenir en vie la langue originelle le doivent à leur éloignement des centres urbains. Rifs, Chleuhs au Maroc, Kabyles, Chaouis, Touaregs et Mozabites en Algérie, , quelques tribus libyennes à Zouara et des rescapés Djerbiens, Matmatiens en Tunisie.

Aujourd’hui dans l’inconscient collectif, nous sommes tous Arabes… ce qui est absolument faux mais ce n’est pas très grave dans la mesure où le côté fédérateur de ce mensonge est préférable à la division que ce sujet peut engendrer, lui qui est le cheval de Troie favori des semeurs de troubles.

Ce qui l’est par contre, c’est nier le droit des peuples à affirmer leur identité, à enseigner leur histoire…