DES DOCUMENTS MAROCAINS

Anciennes photographies de la Marine royale britannique. Sous Copyright.

Dans le livre de Khalid Ben Srhir, Khalid Bin al-Saguir titulé « La Grande-Bretagne et le Maroc pendant l’ambassade de John Drummond Hay, 1845-1886 », il décrit:

La pertinence du contenu de cette bibliothèque par rapport aux relations anglo-marocaines n’est apparue qu’après avoir rassemblé une grande quantité de documents britanniques. J’ai été capable d’intégrer et d’harmoniser complètement les deux types. J’ai peu profité de la correspondance non classifiée de Makhzan. J’ai cependant été capable d’atteindre mon but en utilisant le contenu de mon kananish ou des registres.

Pour la période de Mawlay Al Hassan, les registres m’ont fourni des informations précieuses que j’ai trouvées complémentaires et décisives pour faire des comparaisons avec les documents britanniques. J’ai utilisé une grande partie de la correspondance trouvée dans les registres relatifs à cette période.

Cela m’a permis de disposer d’un total de 763 documents sur les relations anglo-marocaines, distribués en divers endroits des Archives. Ils couvrent la période de 1884 à 1906. Elle n’a apporté qu’un bénéfice limité à notre sujet puisque la période que j’avais choisie s’est terminée en 1886. Al-Tarris devint le na’ib du sultan, à la place de Bargash en 1885, et ainsi toute la correspondance eut lieu entre Muhammed Al-Tarris et les autres représentants britanniques qui succédèrent à Drummond Hay.

Les premiers contacts entre le Maroc et l’Angleterre remontent à la première décennie du XIIIe siècle, lorsque le roi Jean (1167-1216) envoya une mission secrète au sultan almohade Muhammed Al-Nasir (1199-1213) pour obtenir le soutien du Maroc pour contrer les menaces françaises contre l’Angleterre. La mission, cependant, a été un échec.

Rien de notable ne s’est produit dans les relations entre les deux pays depuis lors jusqu’au début du XVIe siècle. Les échanges commerciaux, bien que limités en ampleur, parce que c’est le moyen le plus efficace de renforcer les liens entre le Maroc et l’Angleterre. Il est devenu habituel pour les marchands anglais d’obtenir des produits marocains tels que le sucre, les plumes d’autruche et le salpetre, malgré les protestations de l’Espagne et du Portugal. En échange, ils fourniraient au Maroc des tissus et des armes à feu.

Le sultan Saadi Abd-Al-Malik (1575-1578) et la reine Élisabeth Ier (1558-1603) ont échangé beaucoup de correspondance au sujet du commerce. Le sultan a pris des décrets en faveur des marchands anglais pour faciliter leurs activités commerciales et réduire la concurrence des Juifs marocains dans le commerce du sucre.