Rabat – Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario via le Hezbollah. Le ministre des Affaires Étrangères du Royaume vient de rentrer de Téhéran (Iran) et a livré ses explications sur la chaîne qatarie Al-Jazeera. Nasser Bourita a transmis les preuves au régime iranien de l’implication flagrante des éléments du Hezbollah auprès du Polisario dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Durant la période de tensions au Sahara, l’Algérie et le Polisario avaient demandé un soutien logistique, financier, en armements et un entraînement à la guerilla, au Hezbollah libanais, allié du régime de Téhéran, pour attaquer des villes au Sahara marocain.
Cette aide a été transmise, au lendemain, du crash de l’avion algérien qui avait fait 257 morts transportant des éléments armés du Polisario et des soldats de l’armée algérienne qui étaient en route vers les frontières du Royaume chérifien.
Nasser Bourita a donné l’ordre que l’ambassadeur de l’Iran est prié de quitter le Royaume, dans les 24 heures, ainsi que les membres de la mission diplomatique iranienne, à Rabat.
Le Maroc serait irrité de la position iranienne vis-à-vis du Sahara car la République Islamique d’Iran soutient les mercenaires du Front Polisario (groupuscule indépendantiste soutenu par Alger pour le contrôle du Sahara) en complicité avec le groupe chiite Hezbollah via des fonds financiers, de la propagande sur les réseaux sociaux et de l’armement.
Les deux pays avaient tenté un rapprochement lors de l’élection du président Hassan Rohani, l’Iran avait adopté une neutralité constructive avant de faire volte-face ces dernières semaines.
A noter que le Maroc faisait parti de la coalition arabe pour faire restaurer la légalité internationale au Yémen qui est divisé par deux belligérants : le gouvernement Hadi reconnu par la communauté internationale et par les pays arabes, de l’autre coté, les rebelles Houthis financés et soutenus par l’Iran.
Les F-16 Block 52 marocains sont rentrés du Yémen, suite à la situation incertaine au Sahara.