Le pluralisme politique au Maroc, gage de démocratie.

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Il sera question à travers cet article de dresser une liste exhaustive des divers acteurs présents sur l’échiquier politique marocain. Il est à noter que cette liste fut dressée selon le critère d’ancienneté. Les partis politiques cités ci-dessous ont au moins disposé d’un élu à la chambre des représentants à l’issue des élections législatives du 25 novembre 2011.

Le premier parti à avoir vu le jour dans l’histoire moderne du Royaume est celui de l’Istiqlal (PI).  Appartenant à la mouvance nationaliste, le parti est créé en 1943 par Ahmed Balafrej et œuvrait à ses débuts comme son nom l’indique, pour l’obtention de l’indépendance. Il est  souligner que le président de la chambre des représentants, Karim Ghallab est issu de ce parti. Nizar Baraka est actuellement à la tête du parti.

En 1957, le mouvement populaire (MP) voit le jour au lendemain de l’indépendance. Combattu par le gouvernement de l’époque, le MP ne fut reconnu qu’en 1959. Ses principes directeurs tournent autour de la monarchie en tant que monarchie citoyenne porteuse de projets sociétaux, la nécessité d’une sécurité religieuse et spirituelle pour la stabilité sociale,  la fidélité au serment de la marche verte, et enfin l’affirmation de la culture amazigh. Son secrétaire général actuel est Aziza Boujrida.

L’union socialité des forces populaires (UNSFP) prend forme en 1959. Appartenant à l’idéologie socialiste, l’UNSFP se fixe pour objectifs la démocratisation de l’Etat et de la société, la consolidation des valeurs de citoyenneté et modernité à la fois intellectuelle et politique, l’unité et la souveraineté de la nation et la récupération entre autres des enclaves de Ceuta et Melilla et enfin l’unité du Maghreb. Son secrétaire général est Driss Lachgar.

Le parti de l’action (PA) est créé en 1974 et rejoint la mouvance de gauche. Fondé par Abdellah Senhaji, Mohammed Drissi est aujourd’hui à sa tête.

Le parti du progrès et du socialisme (PPS) apparait sur la scène politique marocaine en 1974. Considéré comme de gauche, sa ligne directrice tournait lors de sa création autour de l’émergence d’une société de justice et d’équité, le pluralisme et le progrès. Fondé par Ali Yata, il est aujourd’hui dirigé par Mohamed Nabil Benabdallah.

Le rassemblement national des indépendants (RNI) est créé en 1978 par Ahmed Osman, Aziz Akhannouch est aujourd’hui à sa tête. Il se situe au centre-droit de l’échiquier politique marocain.

L’union constitutionnelle (UC) apparait en 1983 et appartient à l’idéologie droite-libérale. Actuellement, Mohammed Sajid est à la tête du parti.

Le mouvement démocratique et social voit le jour en 1996 et se situe au centre-droit de la scène politique marocaine. Son secrétaire général actuel est Mahmoud Archane.

Le front des forces démocratiques (FFD) est le fruit de la scission du parti du progrès et du socialisme en 1997. Appartenant à la gauche, aujourd’hui, Mustapha Benali est à la tête du parti.

Le parti de la justice et du développement (PJD) est créé en 1998. Appartenant au courant islamiste, Saâdddine El Othmani, chef du gouvernement est à la tête du parti.

Le parti du renouveau et de l’équité (PRE) voit le jour en 2002. Appartenant à la mouvance libérale, son secrétaire général actuel est Chaquir Achahbar.

Le parti de la liberté et de la justice sociale (PLJS) est créé en 2004 et se situe au sein du  courant centriste, Miloud Moussaoui est aujourd’hui à sa tête.

Le parti travailliste a été créé quant à lui en 2005. Se situant au centre gauche de l’échiquier politique du Royaume, il a fusionné en 2013 avec l’USFP.

Le parti de l’authenticité et la modernité (PAM) a quant à lui été crée en 2008 par Fouad Ali El Himma, un proche du roi Mohammed VI, en réponse à la montée en puissance du PJD. Le PAM est le fruit de la fusion de cinq partis politiques marocains, à savoir  Parti démocrate national, le Parti Al Ahd, le Parti de l’environnement et du développement, l’Alliance des libertés et le Parti initiative citoyenne pour le développement. Ilyas El Omari est actuellement à la tête du parti.

Toujours en 2008, le parti de l’unité et de la démocratie (PUD) voit le jour. Ce parti est le fruit de la scission de l’Istiqlal. Ahmed Fitri est son secrétaire général actuellement.

Le parti de l’environnement et du développement durable a vu le jour quant à lui en 2009. Appartenant à l’idéologie de centre droit, il est aujourd’hui dirigé par Karim Hritane.

Enfin, le parti de la gauche verte (PGV) fut créé en 2010 et appartient à l’idéologie écologiste de gauche. Son dirigeant actuel est Mohamed Fares.

Durant les élections législatives du 25 novembre 2011, marquée par un monde un contexte de révoltes au sein du monde arabe, le taux de participation enregistré était à hauteur de 45.4%, certes meilleur que celui de 2007, l’abstention s’est notamment expliquée par l’appel au boycott du mouvement du 20 février et du parti socialiste unifié. Au terme de ces élections,  le PJD est arrivé en tête du scrutin avec 107 sièges, contre 60 pour l’Istiqlal, 52 pour le RNI, 47 pout le PAM, 39 pour l’USFP, 32 pour le MP, 23 pour l’UC et 18 pour le PPS. Neuf autres formations ont obtenu 17 sièges sur les 397 que comptait la nouvelle chambre des représentants.