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L’automobile, premier secteur exportateur du Royaume

Le gouvernement marocain a mis en place un Plan d’Accélération industrielle (2014-2020) avec un objectif de ramener la contribution de l’industrie de 14% à 23% du PIB et de créer 500.000 emplois à terme.

Depuis le lancement de ce plan, le Maroc a su tirer de nombreux bénéfices de sa politique de développement des ports ainsi que celle des zones franches et logistiques. Le Royaume a généré un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros à l’export représentant 20% des ventes de marchandises du pays grâce seulement à la vente des modèles de l’usine Renault se situant à Tanger et celle de Casablanca.

A l’international, le Maroc vend ses automobiles à plusieurs pays africains (Egypte, Tunisie) et européens (Espagne, France, Turquie). Les prospections montrent que le rythme de croissance de l’automobile peuvent faire, en sorte, que le royaume soit dans le top 20 des assembleurs et constructeurs de voitures aux côtés de grands producteurs comme la Turquie, l’Iran et la Roumanie.

Marc Nassif, directeur de Renault Maroc se félicite également de la production de 348.000 unités sur le site de Tanger ainsi que 74.000 sur le site de Casablanca. Ces chiffres démontrent que le Maroc dépassera ses objectifs fixés pour 2020 qui étaient de produire près d’un million de voitures cumulées sur la période 2014-2020.

Récemment, Moulay Hafid El Alamy (ministre de l’Industrie) a signé une entente pour 9 projets dont la valeur ajoutée s’élève à 44 millions d’euros et 2122 emplois supplémentaires. L’importance de cette entente réside dans le fait que le Maroc cherche également à renforcer ses réseaux de sous-traitance, d’équipementier et de développer des PME automobiles locales.

L’installation de PSA-Citroen dans la zone franche de Kénitra devrait faciliter les exportations vers l’Amérique du Sud (Brésil, Venezuela, Argentine ..), d’où l’importance du projet Kenitra Atlantic Port. L’usine commencera à produire dès 2019 avec tout un réseau d’équipementiers et d’ingénieurie dans la fabrication de moteurs made in Morocco.

Un troisième et quatrième constructeur devrait également s’installer du côté de Nador et dans d’autres villes du pays mais aucune information précise n’a filtré sur ceux-ci, malgré les bruits concernant BYD et Fiat.

Aujourd’hui, l’automobile représente donc une forte valeur ajoutée dans les exportations marocaines qui étaient uniquement marqués par les ventes de produits alimentaires, phosphates et produits dérivées. La dynamique économique montre clairement que le Maroc tourne le dos à une croissance tirée par la demande intérieure et à pu également dégager un solde courant positif récemment (0,4% du PIB).

Des effets positifs sont également à relever du côté de l’emploi mais le solde net de l’emploi reste encore très vulnérable aux saisons agricoles et à la croissance économique d’où l’importance de ce grand chantier de diversification économique.

La chute du prix du pétrole permet également un redressement des comptes publics de l’Etat et favoriser une balance commerciale excédentaire à terme. La politique de diversification de l’économie marocaine et de sa remontée dans la chaine de valeur (aéronautique, automobile, phosphates, chimie, textile) sont des éléments qui pourraient marquer le début d’une nouvelle politique commerciale ouvert sur plusieurs marchés émergents et développés.

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