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#EditoDeMexico10 : Genève 2 et Marrakech, le Maroc à l´offensive sur le dossier du Sahara

Chaque semaine, retrouvez l’Edito de Mexico sur DiscoveryMorocco.net dont l’auteur est Mohamed Badine El Yattioui, docteur en Science Politique de l’université de Lyon (France). Spécialiste des questions de sécurité globale et de gouvernance globale, il enseigne à la UDLAP (Universidad De Las Américas Puebla) au Mexique et à l’Université Jean Moulin Lyon III. Il préside le think-tank NejMaroc, Centre Marocain de Recherche sur la Globalisation qui publie une revue semestrielle et qui organise des événements dans différents pays et dirige le Séminaire Permanent sur le monde musulman (Observatorio sobre el mundo musulman).

Semaine chargée pour la diplomatie marocaine avec Genève 2 et la conférence de Marrakech.
Alors que l’Afrique du Sud vient d´organiser cette semaine une conférence de soutien au Polisario, le Maroc a rassemblé trente-six pays africains (sur cinquante-quatre), pour une conférence ministérielle sur l’appui de l’Union Africaine au processus des Nations Unies au sujet du Sahara marocain, à Marrakech. Notons que sur les quinze pays de la Communauté de développement d’Afrique australe, six participent à la conférence de Marrakech, plutôt qu’à celle de Pretoria. Un camouflet !
L´objectif était de rappeler que l’UA n’a pas de rôle à jouer en dehors de celui d’appuyer le processus des Nations Unies. En effet, lors du 31ème Sommet de l’Union Africaine, les 1 et 2 juillet 2018 à Nouakchott (Mauritanie), il avait été réaffirmé l’exclusivité des Nations Unies dans l’examen de la cause nationale. Le Maroc a su se refaire une place rapidement au sein de l´UA et on peut le considérer comme une excellente nouvelle. L´Afrique du Sud qui a su placer ses pions sur le continent doit sentir le vent tourner.
Peu de temps auparavant, vendredi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a donné une conférence de presse à Genève, à l’issue de la table ronde. ll a bien entendu confirmé, que «toute solution en dehors de la souveraineté marocaine sur son Sahara demeure impossible». L´autonomie constitue bien la solution la plus réaliste car garantissant un règlement durable de ce conflit artificiel tout en étant conforme au principe d’autodétermination.
Pretoria n´est pas le seul acteur souffrant de cette offensive marocaine. Alger aussi doit se poser des questions. Englué dans la succession chaotique d´Abdelaziz Boutefllika, le régime algérien semble totalement déphasé. Et pas seulement avec sa population. En matière de relations internationales, et plus spécifiquement sur le plan régional, ce pays semble avoir maintenu des mécanismes de coopération archaïques.

Longtemps isolé, du fait de sa sortie de l´instance africaine (OUA puis UA), le Maroc semble avoir compris l´importance des instances multilatérales sur le plan régional comme global. Le soutien d´une majorité de l´UA pour une résolution du conflit au sein de l´ONU. Une diplomatie proactive. Cette semaine vient de le démontrer.

 

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